«La prunelle de mes yeux», un concours qui peut coûter cher

Il y a un mois, une coordonnatrice du cabinet de relations publiques Edelman m’invitait à participer au concours de photographie La prunelle de mes yeux. Ce concours est l’initiative de ce cabinet et de l’Institut national canadien pour les aveugles.

C’est seulement aujourd’hui que j’ai pris le temps de m’intéresser au concours et suis allé en lire les règlements. Quelle ne fut pas ma surprise (et ma non-surprise, pour être franc) lorsque j’ai lu ce passage:

En soumettant leur participation, les participants accordent sans aucuns frais ou droits d’auteur au commanditaire du concours une licence entière, perpétuelle, non exclusive et mondiale permettant d’utiliser, de reproduire, de modifier, de publier, de réviser, de traduire, de distribuer, de jouer, de montrer, de faire des produits dérivés et d’exploiter la participation en tout ou en partie, dans quelque média que ce soit, et cèdent au commanditaire du concours tout droit moral qu’ils pourraient avoir sur l’œuvre.

En gros, vous leur donnez le droit de faire ce qu’ils veulent avec la photo, pour des siècles et des siècles, et sans jamais avoir à vous mentionner comme auteur. S’ils veulent la vendre à une entreprise qui l’utiliserait pour le graphisme d’un emballage de lait et ainsi ferait des millions, ils peuvent, et vous n’aurez rien à dire. Comme j’ai répondu à la coordonnatrice qui m’a invité, le sacrifice exigé est déraisonnable. Nul besoin de dire qu’aucune de mes photographies ne sera portée candidate au concours.

Avez-vous reçu cette invitation? Envisagez-vous d’y participer? Vous connaissez maintenant le véritable coût de participation. Pensez-y bien avant de leur envoyer quoi que ce soit.

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